La Fabrique est sollicitée depuis quelques semaines par la Direction interministérielle à la transformation publique (DITP) pour réfléchir à l’émergence d’un référentiel de données permettant de localiser l’ensemble des services publics. Leur objectif : aider les territoires et particulièrement les préfectures à mieux connaître l’implantation des services publics et de diminuer la distance entre les habitants et leurs services publics.
Mais quels services publics me direz-vous ?
Le périmètre est potentiellement vaste : lieux d’accès aux droits, services de santé conventionnés (ou non) jusqu’à pourquoi pas les Poste qui ont toujours des missions de service public.
Et quelles informations sur ces services publics ? Là encore les possibilités sont vastes. Évidemment leur localisation, mais aussi leur accessibilité, leurs horaires, les services accessibles, le temps d’attente observé…
Face à tant d’interrogation, la Fabrique va mener une enquête pour mieux comprendre les “douleurs” constatées autant pour les personnes ayant besoin de telles informations que celles qui pourraient détenir une partie de ces informations.
A tous ceux-là, n’hésitez pas à mettre un message ici ou à me contacter directement : nicolas.berthelot@ign.fr.
Ça résume parfaitement la problématique. L’annuaire est clairement le référentiel le plus complet. Et en plus il est vivant, l’anct témoigne de la fluidité des interactions, les corrections peuvent être envoyées par mail et sont rapidement intégrées. On peut même être assez optimiste, une API pour l’écriture est en cours de développement !
Cependant, les difficultés commencent dès qu’on s’intéresse au recoupement avec des services non référencés ou pour croiser des informations complémentaires sur les services issues d’autres sources nationales ou locales. Par ailleurs, il y a un petit sujet de valorisation des informations de l’annuaire dans des exports plus faciles d’utilisation. Bref, pour certains types d’usagers, des choses peuvent être améliorées, et on sonde un peu les besoins !
Fruit de mon expérience sur quelques années.
J’ai pendant pas mal d’années fait des signalements sur cet annuaire car les géoloc étaient complètement pétées, du genre, même pas de géocodage à la rue ou pire géocodage au centroïde de la commune. J’avoue ne pas avoir regardé finement s’ils se servaient enfin de la BAN pour la faire. Ca c’est pour l’aspect géoloc.
Mais de manière plus globale, le signalement hors administration a été fermé depuis quelques années sans raison particulière. Et ca, ca m’énerve prodigieusement vu le nombre de signalements que j’ai fait.
Bonjour,
Je ne sais pas si cela pourra éclairer vos réflexions mais il y a quelques années, les Départements et les préfectures ont produit des “schéma départementaux pour l’amélioration des services au public” (“SDAASP”, loi Notre)lien vers celui du Pas-de-Calais par exemple.
Il y a surement de bon retour d’expériences à trouver auprès des Département qui ont du faire cet exercice. Les notions de services et d’accessibilité n’étaient pas communes à tous les départements, chacun a créé sa propre définition pour réaliser le schéma.
L’INSEE avait aussi produit des études régionales qui mesuraient d’accessibilité aux services (publics ou non) surtout avec le prisme “temps d’accès”. A cette période, l’annuaire des services publics et la base permanente des équipements XY de l’insee existaient déjà et ont été utilisés pour la partie diagnostic de nombreux de ces “sdaasp”.
Oui c’est ce que j’ai compris des échanges avec l’ANCT, il semble que pour eux c’est plus simple car les signalements qu’ils reçoivent proviennent d’agents publics authentifiés sur AgentConnect.
Il y a donc un sujet gouvernance à envisager, sans doute qu’une première solution serait de réfléchir à faire comme pour la BAN, un système de signalement citoyen pouvant être traité par un agent.
Merci Audrey ! Oui c’est exactement dans cette suite que le travail de la DITP s’inscrit. On a pas mal d’échanges prévus avec les départements pour savoir ce qui pourrait leur faciliter pour renouveler ou maintenir leur travail.
Merci pour les fichiers (je vois que le lien de l’Atlas est mort, si c’est possible de le repartager je serais hyper intéressé !) !
Sur le sujet de la géolocalisation des services publics, le CSTB et le CEREMA travaillent ensemble à la compilation des différentes sources qui inventorient et géolocalisent des services publics. Notre objectif est de pouvoir identifier de la manière la plus exhaustive possible les bâtiments qui accueillent des services publics sur le territoire national et de les appairer au nouveau référentiel national des bâtiment.
Nous avons fait plusieurs constats lors de ce travail :
il n’existe pas de ressource exhaustive qui référencent les bâtiment accueillant des services publics, chaque ministère a sa propre ressource. (nous en avons fait un inventaire dans ce document)
annuaire de l’administration (Premier Ministre) : orienté sur les services administratifs et services gérés par l’état en direct.
FINESS : ministère de la santé
Annuaire de l’éducation : ministère de l’éducation nationale
BASILIC : ministère de la culture
etc.
des bases de données plus généralistes comme SIREN et la base permanente des équipements de l’IGN recensent aussi un grand nombre d’établissements publics.
la qualité de la géolocalisation de ces différentes bases de données est très variable, les sources FINESS, BASILIC et l’annuaire de l’administration ont des problèmes importants de géolocalisation des entités documentés.
la définition même de ce qu’on entend par service public/ établissement de service public est complexe. Certains inventaires comme FINESS ou l’annuaire de l’éducation documentent des établissement privés. Les notions de délégations de services publics ou de mission de service public assurés par des entreprises privés sont elles à inclure ou non?
l’émergence d’un commun pour des services publics géolocalisés serait en effet une très bonne nouvelle, les équipes du CSTB et du CEREMA se tiennent à votre disposition pour échanger/contribuer sur le sujet.